Incident frontalier : le Togo présente ses « excuses » au Ghana

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L’affaire a fait grand bruit sur la toile depuis le 1er janvier 2019. Selon les versions, des individus ont été présentés comme des agents des forces de sécurité et de défense « Togolais », lynchés par les populations d’Amakou au Ghana et sauvés par la police Ghanéenne.

On soutenait que ces agents auraient fait irruption au Ghana à la recherche des « opposants ». Sur place, l’accueil n’a pas été courtois. Les populations les ont lynchés.

48heures après, le gouvernement a déroulé le film des événements et exprimé ses « regrets » au pays voisin, le Ghana pour l’incident.

Selon le communiqué officiel publié jeudi soir, sur la base des informations en leur possession, les « agents de sécurité» de nationalité togolaise ont entrepris une mission de « reconnaissance » dans la localité de Badou (Togo), plus précisément dans le village de Djogbé dans l’optique d’identifier un présumé criminel.

« Au cours de la mission, ils se sont retrouvés fortuitement en face d’un individu comme étant le criminel qui ayant sans doute eu l’information s’est préparé à se défendre en recourant à une Manchette. La réaction de l’intéressé a conduit des agents de sécurité à le maîtriser. Suite à son arrestation, son épouse a alerté les habitants du village, notamment les jeunes qui se sont organisés pour s’en prendre et lyncher les agents de sécurité. Pris de court, ceux-ci ont tenté de s’exfiltrer de l’étau des jeunes de la localité. Malheureusement dans leur repli, trois (3) des agents de sécurité n’ont pas pu suivre le mouvement et se sont retrouvés dans les mailles des jeunes surexcités », indique l’équipe de Komi Sélom Klassou.

Il est à souligner poursuit le texte, que compte tenu de la porosité des frontières et de l’absence de leur bornage systématique, les agents de sécurité se seraient retrouvés sans le vouloir à Amakou sur le territoire ghanéen.
Ce « dédain » est intervenu estime le gouvernement par le fait que les populations habitants de part et d’autre de la frontière, sont de mêmes ethnies et parlant les mêmes langues. « Les agents de sécurité ne se sont pas rendus compte qu’ils ont traversé par méconnaissance, la frontière », explique-t-il.

De fait, le gouvernement Togolais exprime ses « regrets au gouvernement du Ghana pour cet incident » et voudrait également le rassurer que toutes les dispositions seront prises afin d’éviter ces genres d’incidents à l’avenir.
« Le Togo demeure convaincu que cette situation malencontreuse n’aura pas d’impacts sur les excellentes relations de fraternité et de bon voisinage qui ont toujours existé entre les deux pays et leurs peuples », assure-t-on.