Interview : Laeticia Fassinou, mannequin

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« Je suis, belle, élégante, simple, intelligente et naturelle »

Hôtesse de l’air de profession, jeune de ses 14 ans, Laeticia Fassinou est un mannequin empreint d’une simplicité sans pareil et d’un cœur en or. Finaliste lors de la compétition Miss Glam World 2019, elle s’est livrée au journal Focus Infos pour le plaisir de ses lecteurs. Découvrons-la !

Focus Infos : Comment es-tu devenue mannequin ?

Laeticia Fassinou : Je suis entrée dans la mode et le mannequinat dès mon bas âge (5 ans) par passion, avec le soutien de ma mère qui jusqu’aujourd’hui, m’apporte son appui dans tout ce que je fais. A 16 ans, je me suis fait former par Abasse Tchakondo, et depuis j’ai fait mon entrée dans le grand monde du mannequinat.
Entre les grands défilés nationaux et internationaux, je continuais mes études normalement. Aujourd’hui, j’ai mon travail, mais j’arrive à trouver du temps pour cette passion que j’ai su nourrir avec foi et détermination.

FI : Comment en es-tu arrivée là aujourd’hui ?

LF : Je décris mon parcours ainsi: le Travail, le travail et encore le travail.
Après le travail, il y a la foi et la détermination comme je l’ai dit plus haut. Et en plus, le soutien des personnes qui sont autour de moi, surtout dans les moments difficiles. C’est un métier qui est fait de hauts et de bas, alors il faut beaucoup de sacrifices pour y réussir.

FI : Quelles sont les difficultés rencontrées ?

LF : C’est un milieu très beau, avec des peaux de bananes et beaucoup de discriminations. Il faut développer un mental à toute épreuve pour y arriver.
A part rencontrer les gens, paraître sous les coups de projecteurs etc… je rappelle que c’est un métier, le mannequinat. Et qui parle de métier, parle de rémunération. Nous sommes payés pour le travail que nous faisons. Et le mannequinat permet de voyager aussi.

FI : Que penses-tu du milieu de mannequinat au Togo ?

LF : Le milieu du mannequinat a beaucoup évolué avec la naissance de plusieurs événements de mode, l’émergence des photographes de mode ainsi que des agences de mode. Je tiens vraiment à encourager les nouveaux visages qui sont arrivés et aussi les prompteurs. Bientôt, Lomé sera comptée parmi les grandes capitales de la mode en Afrique.

FI : A part rencontrer des gens, que tires-tu de ton job?

LF : J’ai eu la chance de voyager et surtout de rencontrer des gens avec qui j’ai appris. Je me base souvent sur les vécus quotidiens, et surtout sur les expériences des autres pour m’instruire. Ça me rend plus forte et plus mature.

FI : T’arrive-t-il de redouter une sortie sur le T?

LF : La peur est pour les faibles. Ça déstabilise et empêche d’évoluer. Je suis chrétienne et un enfant de Dieu n’a jamais peur.

FI : Quelles qualités faut-il avoir pour faire un bon mannequin?

LF : Avant de devenir mannequin, il faut vraiment s’assurer de répondre aux critères de taille, de bonne moralité, et avoir un physique irréprochable. La taille chez les filles est de 1m72 ou 1m75 minimum et 1m85 chez les garçons. Avoir une belle peau naturelle et une hygiène corporelle agréable. Il faut avoir aussi une bonne technique (condition facultative, puisque les coachs et agences sont là pour ça), un beau style et un bon look.

FI :Une journée sans travail pour toi se résume à quoi?

LF : Alors, déjà, faire le ménage. Faire des courses, la cuisine. Me reposer et si je commence à m’ennuyer, je fais le tour des blogs des fashionistas pour m’inspirer des nouveautés.

FI : Tu as représenté récemment le Togo à une compétition mondiale de beauté Miss Glam World. Qu’est-ce ça fait que de représenter son pays à une telle compétition ?

LF : C’était tout un honneur pour moi de représenter mon pays le Togo à cette compétition. Et j’ai été appréciée pendant la compétition. Je me dis, c’est le Togo qui est apprécié. Et si c’est moi qui porte ce titre, alors c’est une grande Fierté.

FI: Comment se sont déroulées l’inscription et la présélection jusqu’à cette étape ?
LF : Il y a eu un casting en ligne qui m’a permis d’envoyer mon book, mon projet social et aussi quelques réalisations en ce sens.
J’ai eu la chance d’être sélectionnée parmi tant d’autres par le comité d’organisation. Après, j’ai pris mon billet d’avion pour Koshi et voilà!

FI : On sait que tu as été finaliste ; alors comment as-tu vécu la finale ?

LF : Ce fut une très belle aventure. D’intenses moments d’émotions. J’ai vécu cette passion autrement. Je me suis sentie différente et importante. J’ai eu le soutien de tous les Togolais et celui des autres pays du monde. J’ai beaucoup appris en ce laps de temps. Et même aujourd’hui, je continue de me sentir différente.

F.I : Que t’a apporté cette aventure humaine ?

LF : Je suis devenue quelqu’un d’autre. J’ai reçu des prix et aussi noué des contacts avec toutes les représentantes des autres pays et nations.
Il y a également quelques contrats en cours et je me dis que tout ceci, ce fut grâce à vous, peuple togolais et surtout à celle que je suis, belle, élégante, simple, intelligente et naturelle.

FI : Quelque chose à dire pour conclure cette entrevue ?

LF : Un grand merci à vous pour ce que vous faites pour notre culture et surtout pour ma famille et mes amis qui me suivent partout dans le monde. Merci.