Interview : Logoh Jacques, promoteur du festival international de mode au Togo (FIMO228)

0
3225

«Nous travaillons d’arrache-pieds pour offrir un beau spectacle et valoriser le nom du Togo»

Evènement culturel de renommée internationale, le Festival International de Mode au Togo (FIMO228) connait cette année sa 6ème édition malgré les aléas que rencontre son organisation. Par cette interview accordée par Jacques Logoh au journal Focus Infos, découvrons le promoteur et l’évènement.

Focus Infos : Qui est Logoh Jacques ?
Logoh Jacques :Je suis Logoh Kodjo Enyonam à l’état civil, plus communément appelé LOGOH Jacques. Je suis un jeune promoteur culturel togolais, fondateur d’une agence de mode et aussi initiateur du Festival International de la Mode au TOGO (FIMO228).

F I: Logoh Jacques et la mode ?

L J : Jacques LOGOH est un amoureux de la mode. J’ai débuté la mode dès mon jeune âge en tant que mannequin. Ma passion pour la mode me conduisit à créer la Mode 228 (la mode au TOGO) qui prendra la forme de festival depuis trois ans déjà. Aujourd’hui, je lance ma ligne de vêtements sous la griffe «Jacques Logoh»

F I: Parle-nous de ton agence de mode ?

L J : J’ai une agence de mode créée en novembre 2011, chargée du recrutement, de la formation et du placement au métier de mannequins et d’hôtesses, pour de divers services de défilé de mode, hôtesses évènementielle, publicité, shooting photo.
L’agence se nomme Challenge Model Agency et elle a déjà 8 ans.
J’ai formé plusieurs tops model qui ont fait et continuent de faire la fierté du Togo à l’instar de la MISS TOGO 2017, Christelle Sowu, de Céline Minet et pleins d’autres encore…

F I: Tu as lancé un festival qui sert de carrefour des styliste nationaux et internationaux tu veux bien nous en parler?

L J : Oui, j’ai créé le Festival International de la Mode au Togo (FIMO228). Nous en sommes cette année à la 6ème édition. L’évènement regroupe chaque année les grands acteurs (mannequins, designers, esthéticiennes, coiffeurs, photographes, animateurs, les médias…) de la mode togolaise et internationaux durant une semaine autour de diverses activités. Le FIMO228 a été créé aussi pour valoriser la mode togolaise, faire découvrir les richesses du patrimoine togolais aux étrangers, créer de l’emploi, diversifier l’agenda culturel de notre chère nation, faire de notre pays une référence de la mode dans la sous-région.

F I : Quel est le bilan des dernières éditions ?

L J : Je ne peux pas dire aujourd’hui que le FIMO228 est une totale réussite. Toutefois nous pouvons dire que chaque année nous progressons. Si nous partons déjà du fait que nous tenons un festival qui est régulier ; nous enregistrons plus de 300 mannequins (venus du Congo, Cameroun, côte d’ivoire, Burkina Faso, Gabon, Nigéria, Mali, Ghana, Bénin, Togo) lors de nos castings, plus de 50 créateurs venus de la France, Espagne, Burkina, Cameroun, Afrique du sud, Bénin, Congo, Gabon, Niger, Sénégal, Côte d’ivoire sur nos podiums, des médias nationaux et internationaux, nous pourrons dire que le festival gagne la confiance de ses divers prestataires grâce à un travail régulier, professionnel et sérieux, notamment à nos divers partenaires que nous remercions et à une jeune équipe dynamique.

F I : Nous sommes à quelques heures de la 6ième édition; comment se passent les préparatifs ?

L J : Ouf, ce n’est jamais aisé d’organiser un festival de cette taille et avec des moyens limités. La tension est vive chaque jour mais nous avançons progressivement vers le festival. Nous travaillons d’arrache-pieds pour offrir un beau spectacle et valoriser le nom du Togo à la face du monde entier, parce que c’est le monde entier qui se retrouve au Togo pour le FIMO228.

F I: Quelles sont les activités prévues et la particularité de cette 6ième édition?

L J : Pour cette 6ième édition, le FIMO228 porte un volet social ensemble avec l’ONUSIDA sur le thème, « les mannequins s’engagent contre le SIDA ». Il y aura de ce fait, plusieurs activités de sensibilisation contre le VIH SIDA.
Nous porterons dans le même cadre, une aide aux orphelins. Au menu des activités du festival, nous tiendrons un atelier de formation en Make-Up qui sera animé par Lauren Morgan, une Togolaise vivant en France et qui revient pour la 1ère fois au pays afin de transmettre ses savoirs à ses frères et sœurs ; un concours des stylistes lors du magnifique défilé Classique qui aura lieu à l’Institut Français du Togo, concours dont la lauréate repartira avec un bon de commande de vêtements de l’hôtel ONOMO ; une tombola qui fera gagner un billet d’avion Brussels Airlines Lomé-Europe-Lomé ; une soirée before dénommée ‘soirée karaoké’ juste après le défilé classique au CR CLUB

F I : Quels sont les pays invités pour cette édition ?

L J : Seront représentés cette année le Congo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Niger, le Bénin, le Ghana, l’Espagne, la France ainsi que les USA.

F I : Un regard sur la mode togolaise

L J : La mode togolaise est en nette progression de nos jours. Nous pouvons enregistrer plusieurs agences de formations de mannequins, plusieurs écoles de formations de stylistes, plusieurs évènements de mode que l’on peut répartir sur toute l’année. Cependant, beaucoup de travail reste à faire afin de rattraper un grand retard. Le grand handicap est que ces différents acteurs se heurtent aux problèmes de limitation de moyens. La plupart de ceux qui y arrivent, sont juste motivés par la passion de l’exercice.

F I : D’autres projets ?

L J : Dans la même lignée du travail que je fais, je compte créer à Lomé ‘Men’s Fashion Week’, un évènement dédié rien qu’à la mode masculine au Togo. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux sponsors et aux partenaires à travers cette annonce.

F I : Un mot pour conclure

L J : Je remercie tous les sponsors, les partenaires, les mécènes grâce à qui le FIMO228 a lieu chaque année. Je remercie ma famille, mes amis et mon équipe qui me soutiennent chaque fois et qui m’aident à porter haut le drapeau Togolais.
Je profite de l’occasion pour lancer un appel à la diplomatie Togolaise : « la mode Togolaise a besoin de votre soutien pour évoluer ». Merci aussi au journal Focus Infos qui m’a offert ce canal et cette opportunité pour parler de ce que je fais.