Le Togo a accueilli la 4è édition du Sommet mondial des filles

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La 4è édition du Sommet mondial des filles, organisé par Plan International, s’est tenue les 21 et 22 octobre à Lomé, une première sur le continent. Elle s’inscrit dans la droite ligne de la Journée internationale de la fille (JIF).  

Avec plus de 100 participants dont de grandes personnalités, notamment Chantal Yawa Tségan,  présidente de l’Assemblée nationale togolaise,  Sika Kaboré,  première dame du Burkina-Faso, Florence Yawa Kouigan,  présidente de la Faîtière des Communes du Togo (FCT),  mais aussi des jeunes filles, des promoteurs des droits des femmes et des droits des filles  venus de différents pays et 3000 en virtuel, le  Sommet de Lomé a tenu toutes ses promesses.   Organisé par Plan International, il  vise à   créer un espace multiculturel, intergénérationnel et multi-acteurs, où des filles du monde entier peuvent interagir, se renforcer, décider des changements profonds qu’elles souhaitent dans leurs environnements et partager leurs défis, succès pour l’initiation collective d’actions de plaidoyer pour le leadership.

Faire aboutir ses rêves

A l’ouverture des travaux, Yawa Tségan a estimé que l’organisation d’un tel évènement au Togo  est une marque de reconnaissance et d’encouragement des efforts fournis par notre pays et des progrès réalisés en faveur des droits des femmes et des filles. Elle a ainsi salué « les réformes multiformes et systémiques engagées sous le leadership de Faure Gnassingbé ». Elle a encouragé vivement les filles du monde entier à se battre pour leurs ambitions et rêves et à les faire aboutir.

Pour la  ministre  togolaise de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation Adjovi Lonlonyo Apedo-Anakoma, la rencontre a permis d’échanger et de débattre sur les  différents enjeux et défis auxquels les filles font face dans leur vie et dans le monde, mais également sur ce  dont elles sont capables.  Elle a appelé à un changement de paradigme pour mieux cerner la question de l’équité genre. Selon l’officielle, ce 4è sommet organisé sur nos terres est un soutien pour le Togo dans sa dynamique de développement inclusif.  « Le présent est donc pour nous un gage additionnel qui consolide notre vision politique selon laquelle la femme et la fille sont des piliers majeurs pour notre politique de développement économique, culturel et politique » a-t-elle déclaré. « C’est une tribune pour lancer un appel pressant aux différents acteurs en vue de  la mise en œuvre des recommandations issues du forum Génération Egalité tenu à Paris » a indiqué pour sa part Sika Kaboré. Elle a relevé que les inégalités de genre existent dans tous les secteurs des sociétés dont celles africaines et s’est engagée à s’investir avec ses sœurs épouses de chefs d’Etat pour la mise en œuvre effective des recommandations de Lomé.

En écho,   Mika ASSIH, membre fondatrice du mouvement « Girls Motion »  a indiqué a soutenu que  « c’est  des actions très concrètes et palpables qui doivent ressortir  du sommet pour que la  lutte pour l’égalité progresse».

Des plaidoyers  aux autorités

De fait, plusieurs activités ont meublé le sommet notamment des ateliers, des tables rondes, des conférences et des formations. Les thématiques abordées avaient trait au « Rapport entre le vrai et le faux », «  Comment la mésinformation et la désinformation en ligne affectent la vie », «  l’Apprentissage et le leadership des filles et des jeunes femmes ». Des analyses croisées des filles leaders de la France, du Japon et du Togo ont également animé les échanges, de même que les perspectives institutionnelles.

Au final, les deux jours de discussions ont permis aux participants et autres intervenants de faire le point des avancées en matière de respect des droits des filles à travers le monde. « Nous retenons de ce sommet de la pertinence.  Nous avons écouté des recommandations pertinentes, des analyses finies qui vont nous permettre de continuer à renforcer le travail que nous faisons », a commenté  Awa Faly Ba, la représentante résidente de Plan International au Togo, pour qui le sommet a été une réussite.

Les  jeunes filles ont salué les efforts faits en matière de promotion et protection des droits des filles, centre d’accueil et d’orientation des filles en situation de vulnérabilité, la gratuite des méthodes contraceptives au Burkina-Faso. Elles  ont félicité la présence des femmes dans les instances de prises de décisions au Togo et salué  l’implication des femmes dans toutes les politiques développées, la promotion de l’égalité genre et la lutte contre les violences basées sur le genre faites aux femmes, aux filles par l’Union Européenne.

Si les participantes  ont noté des progrès  en ce qui concerne le respect des droits de filles et jeunes femmes,  elles les jugent cependant insuffisantes et ont élaboré une série de recommandations.  « Nous nous réjouissons de toutes  ces avancées en matière de respect de nos droits. Mais nous demandons encore plus. Plus, parce que les actions sont encore insuffisantes. C’est pourquoi nous recommandons et exigeons, en nous basant sur les différents engagements pris lors de ce sommet la mise en place de la chaîne de protection contre les violences à l’égard des filles et des jeunes femmes, l’harmonisation des textes de lois et leur mise en œuvre effective à tous les niveaux, l’écoute et l’implication et la prise en compte des services de jeunes ; la mise à disposition des services sanitaires adaptés et notre implication dans la mise en place du Parlement des jeunes », ont-elles recommandé par la voix de Khadiatou Konaté.