Locales-Retard dans l’affichage des listes définitives : la Cour suprême se justifie

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Face aux inquiétudes soulevées par les candidats  aux élections locales  par rapport  au retard  pris  dans l’affichage des listes définitives  par la Cour suprême,  le  président de l’institution, Akakpovi Gamatho  a tenté de rassurer l’opinion et   précisé que des dispositions seront prises à cet effet. Intervenant vendredi dans l’émission Club de la presse sur Kanal Fm, le président de la Cour suprême  souligne  que le non affichage de toutes les listes dans les délais légaux est dû aux difficultés techniques. Aussi, souligne-t-il, que c’est la confrontation de la rigueur et du respect des textes qui tiennent à cœur aux magistrats avec les lacunes de ces textes qui ont occasionné ces manquements.

« Nous sommes tous préoccupés pour que ces élections se fassent dans de très excellentes conditions. Nous, les magistrats, nous tenons au respect des textes. La rigueur en ce qui concerne les délais légaux. C’est cette rigueur que nous avons voulu imprimer au processus. Ce qui a fait que nous avons pris nos responsabilités en faisant en sorte qu’en 24 heures, le 5 juin, nous puissions publier. Et donc selon les informations qui m’ont été données avec toutes les dispositions qui ont été prises, soit le communique passe le 6 juin au matin pour que tout le monde sache que les listes sont publiées. C’est ce que nous avons fait. Mais l’erreur est toujours humaine. Au niveau de la salle des opérations nous avons eu quelques difficultés techniques. Certains ordinateurs nous ont lâchés à un moment donné. Cela a été l’un des causes de la lenteur de l’affichage des listes », a-t-il indiqué.

Me Gamatho explique également ces problèmes par des « lacunes » du code électoral en vigueur.

« Je voudrais dire que les textes sont faites par les hommes. Et quand on parle d’homme, il y a toujours des limites. C’est en cela, qu’il y a parfois des lacunes, dans certains textes. Quand il y a lacune il faut avoir le courage de pondre des rapports et pour les signaler aux décideurs en vue d’une révision dans l’intérêt bien compris de l’homme et de mieux servir l’homme. C’est un code qui a des problèmes en termes de délai très court qu’il faut respecter. Je crois qu’à l’avenir on ira dans le sens de la révision », a-t-il laissé entendre.

Au vu de tout ce qui précède, le président de la Cour suprême rassure que toutes dispositions sont en train d’être pour la normalisation de la situation.

« Aujourd’hui, certaines listes sont affichées, d’autres non. Nous disons que le délai pour payer la caution au trésor public sera compté à partir de l’affichage des nouvelles listes. Nous serons aussi obligés de proroger le délai. Nous sommes également en train de prendre des dispositions pour qu’aujourd’hui nous ayons les listes rejetées avec les motifs et celui qui est en mesure de régulariser, s’il est possible, de pouvoir le faire. La chambre administrative de la Cour suprême avisera », a rassuré M. Gamatho.

Avec cette clarification, il y a donc plus d’inquiétude pour les candidats dont les listes ne sont pas affichées. Ils connaîtront définitivement leur sort dans la journée de ce vendredi.

Plus de 11 mille candidatures ont été enregistrées par la CENI.