Comment mobiliser 14 milliards de dollars pour lutter contre le VIH, la tuberculose, et le paludisme? C’est un sujet au cœur de la sixième conférence de reconstitution du fonds mondial qui s’ouvre ce mercredi à Lyon en France.
Il urge alors de trouver des moyens financiers d’ici 3 ans pour faire face à ces fléaux qui, à eux seuls, font 3 millions de morts chaque année. Selon les experts en santé publique, si rien n’est fait d’ici là, l’on risque un rebond de ces épidémies. D’où la nécessité de mobiliser des ressources pour le fonds mondial.
Pourquoi une telle somme malgré les progrès?
L’Afrique à elle seule prend 70% des ressources. Paradoxalement, elle contribue à 1% seulement des fonds nécessaires. C’est pourquoi, à Lyon, les décideurs insisteront sur la nécessite pour les pays bénéficiaires de plancher sérieusement sur leurs systèmes de santé. Et aux donateurs d’agir au plus vite pour lutter efficacement contre ces maladies.
En 2016, 12,2 milliards de dollars on été levés. Toutes les partis prenantes à cette reconstitution du fonds mondial s’accordent à dire que 14 milliards de dollars seraient en fait qu’un pas en avant. La France qui est au devant de cette démarche compte bien jouer sa partition.
14 milliards de dollars pour sauver 16 millions de vies. Réduire de moitié la mortalité en lien avec ces trois maladies et doter les pays des systèmes de santé dignes de ce nom. C’est tout l’enjeu de cette rencontre de haut niveau qui connaîtra la participation d’Emmanuel Macron, le président français.
Des progrès depuis 2002?
A en croire le fonds mondial, 32 millions de vies ont été sauvées depuis 2002. 18,9 millions sont sous antirétroviraux. 5,3 millions ont bénéficié de testes et ont été traités de la tuberculose. 131 millions de moustiquaires imprégnées distribuées.
Des efforts restent toutefois à consentir. Chaque acteur est donc appelé, à cette conférence, à jouer pleinement sa partition.
Bassane RAMINA