Session inaugurale de l’Assemblée nationale : Taama, Kaboua, Agbéyomé et Gaëtan Doh Ahoomey-Zunu se prononcent

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A l’issue de la cérémonie d’ouverture de la VIE législature, quelques députés se sont prononcés sur les grands défis de la nouvelle Assemblée, le début de la séance inaugurale et l’ambiance.

Dans son intervention inaugurale, le doyen d’âge, André Johnson, (70 ans, élu UFC) avait rappelé que la République, « s’incarne dans les hommes investis par le suffrage populaire qui s’organise dans l’antre de la démocratie qui est l’Assemblée nationale ».

De ce fait, il a exhorté ses collègues à un sursaut national, pour que cette législature marque à jamais l’histoire de la nation. « L’amour de la patrie et les valeurs nationales, doivent guider nos échanges. Il y a, pour nous, nécessité de transcender l’esprit partisan pour nous inscrire résolument dans une dynamique républicaine. Les opinions divergentes, les désaccords et les débats contradictoires ne devront pas nous faire perdre de vue l’importance de cheminer ensemble, en usant du dialogue et de la bienveillance pour trouver le nécessaire équilibre qui garantisse la paix et la stabilité tout en préservant les libertés individuelles. Le Togo est débout, il est en marche et il avance », a-t-il dit.

Pour le député du Nouvel Engagement Togolais, M. Gerry Tama, le message du doyen d’âge est empreint de convivialité et de responsabilité. Selon lui, il y a quelque chose qu’on doit pouvoir innover à cette Assemblée constructive, qui représente le peuple togolais, reste à l’écoute de ses aspirations en jouant valablement le rôle de contrôle de l’action du gouvernement.

« Il est évident que si nous rentrons uniquement dans la majorité mécanique, nous aurons des difficultés. Mais, je crois qu’il y a des hommes de bonne volonté, des gens à qui le peuple a confié une lourde responsabilité. Je pense que nous n’allons pas nous éterniser dans les luttes uniquement de majorité mécanique. Quant vous avez une loi sociale qui concerne le devenir du peuple togolais, je ne vois pas un seul député qui va s’opposer à cette loi, parce qu’elle est sociale, regarde l’environnement et les gouvernances. Je crois que nous avons des personnes responsables ici et nous sommes 91 élus et tous, nous allons travailler pour le peuple togolais », a-t-il indiqué.

« Je pense honnêtement que le discours du doyen d’âge est très structuré et ouvre le chemin de l’espérance. Je pense que ce qui va se passer, ne doit pas être partisan et ne regarder que l’intérêt national. Je pense que c’est au nom de la recherche de l’intérêt national que nous avons accepté de compétir, afin d’être à l’Assemblée nationale. Notre posture militera uniquement dans ce sens. Ce qui va dans l’intérêt national et consolide l’avenir de la nation. Je pense que nous avons une législature assez intéressante », souligne Kodjo Agbéyomé du MPDD.

Gaëtan Doh Ahoomey-Zunu, élu UFC, Mal voyant de son côté souhaite travailler malgré son handicape dans les bonnes conditions avec ses collègues députés.

« Je suis à l’Assemblée nationale en tant que citoyen togolais. Ensuite, ma nature est différente de celle de mes collègues députés, je suis une personne non voyante. Mais, en ce moment, je me ressens avec solennité, avec fierté et avec gravité. Gravité, parce que je suis une personne handicapée, vulnérable et fragile. Je voudrais apporter ma contribution qu’est la paix, la sincérité, le travail, l’équité, la justice dans notre pays. Je crois que nous parviendrons. Je ne voudrais pas travailler sans les personnes vulnérables. Je veux travailler sans laisser personne de côté. Mon défi serait de convaincre mes collègues pour que tous nos travaux puissent prendre en compte les spécificités de chaque catégorie de population de notre pays. Ceci, pour que la prospérité puisse partir de la base vers le sommet. Les grandes choses ne sont grandes que si elles peuvent profiter au plus grand nombre. Il ne s’agit pas d’être une minorité dans une masse. Ce n’est pas par la force ni la puissance. C’est par l’esprit de Dieu, la volonté du peuple, le courage de faire mieux que ce qui se faisait hier. Je pense que nous comprendrons que si nous savons faire marcher le plus petit, nous ferons courir le plus fort ».

La députée Molgah Kadjaka Abougnima de l’UNIR espère voter des lois qui vont dans l’intérêt de la population ».
«… Je me sens très enthousiaste de travailler pour faire décoller mon pays », a-t-il déclaré.

Le député Kaboua, du Mouvement des Républicains centristes souhaite sacrifier les temps de congés au profit du travail parlementaire. Les défis selon lui seront le vote des textes sur les réformes.