Tentative de déstabilisation du 23 novembre : la Police livre les 1ers éléments de son enquête

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23 septembre

La Police nationale a mis la main sur les « révolutionnaires » du 23 novembre dernier. Au total, 18 personnes ont été interpellées, après les tentatives d’insurrection de Lomé et Sokodé. 15 étaient à Lomé, 02 à Sokodé et 01 à Sogankope au Ghana. Lors d’un point de presse organisé ce 03 décembre à Lomé, les membres du mouvement surnommé « Tigre Révolution » ont été présentés à la presse.

L’enquête ouverte par les services de la sécurité nationale a permis de reconstituer les origines et l’organigramme de ce groupe. Selon la Police nationale, la naissance du mouvement « Tigre Révolution » remonte à moins d’un an. Le groupe s’est peu à peu élargi dans le pays via l’application Whatsapp avec des adhérents de Lomé, Sokode, Tchamba, Anie, etc. Le groupe WhatsApp est administré par un certain Toure Madjidou, alias « Master Tiger » togolais résidant en Belgique, a affirmé la Police nationale.

Suivant les déclarations des prévenus, le groupe se serait formé au cours des réunions du Parti National Panafricain (PNP). Après les réunions, des individus proposaient aux participants de se joindre à un mouvement plus radical et révolutionnaire. C’est ainsi que les intéressés étaient ajoutés au groupe WhatsApp. Le premier responsable du groupe réside au Togo et n°2 du mouvement, a été identifié sous le nom d’AwalI, toujours selon les autorités de la sécurité nationale.

L’objectif ultime du mouvement « Master Tiger » était d’organiser une révolution nationale, afin de déstabiliser les Institutions de la République en trois (03) jours, a révélé la Police. Les insurgés ont donc placé leur confiance en les pouvoirs mystiques d’Awali et Alfa Mohamed, tous deux considérés comme marabouts. Ceux-ci devaient se charger des rituels et de la préparation des tenues capables, selon les dires, de protéger les membres contre les balles.

Le groupe chargé de l’opération, considéré comme le groupe des courageux, était dirigé par les nommés Salifou Alassani Abdoulaye alias « Bindjê-gué-Bindjé ; AB » et VEGA. Ils étaient chargés de coordonner les petits groupes qui devaient ériger des barricades tout en créant la panique. Selon les autorités de la Police nationale, il est clair que « ce mouvement était déterminé par son organisation et son engagement à déstabiliser les institutions de la République ».

Bien que les dégâts de cette attaque soient énormes, le gouvernement avait rassuré les populations que les auteurs seraient traqués. À part Toure Madjidou, le cerveau de ce mouvement, les autres vont désormais découvrir l’inflexibilité de la justice.