Violences à caractère sexuel sur les apprenants : le gouvernement très résolu à endiguer le phénomène

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Au titre des avant-projets de loi examinés et adoptés par le Conseil des ministres ce 6 juillet, figure celui relatif à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo. Une initiative pour réduire les violences à caractère sexuel dans les institutions éducatives et centres d’apprentissage.

Le phénomène, selon le Gouvernement, impacte négativement les études des apprenants victimes et compromet leur avenir. De fait, il est apparu nécessaire de prendre des mesures visant à renforcer l’arsenal juridique existant et à préserver les meilleures conditions possibles à l’éducation des enfants. « C’est l’objet de la présente loi dont l’adoption permettra non seulement de mettre en place les mécanismes de prévention de ces actes, de protéger et d’accompagner les victimes mais également de renforcer l’arsenal répressif. Il constitue un moyen de lutte contre l’analphabétisme et de réduction des inégalités », a souligné le ministre Akodah Ayéwouadan, porte-parole du Gouvernement.

En effet, au Togo, il existe bien évidement un cadre légal de droit commun qui permet de protéger les apprenants et les mineurs. On peut citer, entre autres, le code de l’enfant de 2007 et le code pénal voté en 2015. Toutefois, précise Ayéwouadan, malgré l’effectivité de ces textes, il y a encore des situations de violences sexuelles notamment sur des apprenants en milieu scolaire qu’en dehors du milieu scolaire. « Ces situations ont un impact négatif important sur la scolarité des jeunes apprenants notamment les filles », a-t-il répondu aux journalistes à la conférence de presse qui a eu lieu après le Conseil des minutes.

A noter que plus de 1000 grossesses ont été recensées en 2021 au Togo en milieu scolaire.

En somme, précise le ministre, « le gouvernement a choisi de renforcer l’arsenal existant en se dotant de cet avant-projet de loi qui vise à aggraver les peines, à proposer un accompagnement en cas de violences sexuelles avérées, à créer les conditions de signalement de ces violences sexuelles et autres harcèlements pour que les élèves, les apprenants puissent se sentir en sécurité à l’école », a conclu le professeur Akodah Ayéwouadan.